n° 127

n° 127 du 14 janvier 2008

Lancement de la « Route bleue »

Initialement prévue en 40 étapes (numéros), cette nouvelle collection nous propose 50 étapes (numéros) d’une promenade de Paris à Menton en roulant sur les anciennes routes nationales 6 et 7. Le principal intérêt de cette collection réside dans la présence de petits dioramas reproduisant des scénettes de la vie tout au long de cet itinéraire. Dioramas qu’il est facile de dissocier du socle pour gagner un peu de place, voire réaliser d’autres mises en scène. Le prix  annoncé, hors promotion, de 16,99 euros au numéro, soit tout de même plus de 6 euros que pour la collection des Chères voitures d'antan, risque d’être un frein si les modèles proposés ne sont que de simples variantes. Espérons que l’originalité du numéro 5 – une Simca Trianon avec le capot moteur relevé – soit le reflet de ce qui nous attend pour les numéros suivants. A noter à ce sujet une originalité dans le listing : Altaya n’annonce plus le modèle mais la scène proposée. Je m’efforcerai de suivre au plus près cette collection pour voir si elle tient ses promesses. En contrepartie, je négligerai les modèles boutique dont le prix sera supérieur à 30 euros car j’estime que depuis le dernier envol des prix en fin d’année ceux-ci sont devenus exorbitants et qu’il est possible de se procurer des modèles bien finis à des prix inférieurs à 25 euros, quitte à attendre quelques mois.

Liminaire – Les quatre dioramas qui ont servis de test à cette collection étaient réalisés sur un petit socle d’environ 3 mm d’épaisseur qui était collé sur le fond du boîtage. Ces socles étaient facilement détachables ce qui permettait de les placer côte à côte ou de les intégrer sans trop de difficulté dans d’autres décors. Ce n’est plus la cas dans le cadre de la collection puisque c’est le fond du boîtage qui accueille directement les accessoires du diorama. De ce fait il existera toujours un jour entre les éléments juxtaposés. Dommage !

Ce premier diorama représente une scène d’auto-stop très simpliste. Par rapport au diorama du test, l’autostoppeuse est plus grande et s’est masculinisée au passage, le conducteur de l’Océane a troqué son pull pour une chemisette boutonnée. Pour sa part l’Océane a reçu un encadrement de pare-brise plus proche de la réalité.

SIMCA Aronde Océane (AM 1959) – Ixo –collection la Route bleue, n° 01

Réduite par Ixo, cette Océane – identique à celle du test - est déjà connue des collectionneurs pour avoir constitué le n° 34 de la collection des Chères voitures d’antan dans une livrée ivoire. Si les lignes et les volumes sont correctement reproduits il en va tout autrement des visières de phares qui devraient être peintes et non chromées, des pare-chocs avant et arrière qui sont cintrés au lieu d’être horizontaux, alorsi que le pare-brise a vu son dessin corrigé et bénficie maintenant d'un encadrement plus réaliste. De plus la calandre noire demande un coup de peinture alu pour simuler la grille coupe-frites chromée de la vraie. Notons que par rapport à la précédente version celle-ci arbore le monogramme P60 sur l’aile avant droite  et le cartouche « Record du monde » à l’arrière. Les roues manquent de finesse dans la représentation de l’enjoliveur qui recouvrait toute la jante. Il manque la serrure sur la trappe à essence. A l’arrière, les feux « trois en un » sont assez réussis. L’habitacle comporte un conducteur à la position très décontractée. Les deux rétroviseurs latéraux sont superflus. Le soubassement n’est pas détaillé mais la miniature roule bien.

Cinq autres des nouveautés (presse) de la semaine

AMC Hornet de 1974 – Universal Hobbies – collection James Bond, n° 28

Réduit par Universal Hobbies, ce petit coupé américain vient un peu égayer nos collections par son look très personnel. Lignes, volumes et coloris sont au rendez-vous avec, ce qui n’est pas pour me déplaire, une décoration des plus voyantes avec ses bandes latérales et ses jantes chromées. L’avant reçoit une fort jolie calandre bien travaillée, dotée d’honnêtes clignotants et surmonté de l’écusson AMC. Les essuie-glaces sont assez fins. Le profil ondulé de l’original est accentué par la présence de bandes blanches. L’arrière est très sobre avec des feux simples mais réussis  En fait seul le monogramme figurant sur l’aile avant droite est absent. L’intérieur noir dispose de deux figurines dont l’une est assise à l’arrière. Mais une fois encore elles sont amputées de leurs pieds. Dommage ! Le soubassement est sculpté et la miniature roule bien.

CITROËN Rosalie 8U5 500 kg de 1934 – Universal Hobbies – collection Passion Citroën, n° 89

Réduite par Universal Hobbies, cette Rosalie fourgonnette  est connue des lecteurs pour nous avoir déjà été proposée dans la collection de la Poste (n° 36) dans une livrée vert olive foncé. C’est exactement la même que nous retrouvons aujourd’hui dans une livrée bleu marine.n’a pas beaucoup de points communs avec celle réduite jadis par Norev et reprise ensuite par Eligor. Haute et étroite elle reflète bien l’architecture de la vraie malgré le traitement de sa calandre toujours aussi grossier. Toutefois, il faut jouer avec l’éclairage pour tirer la quintessence de cette calandre avec les chevrons placés derrière les fanons. Cette étroitesse de la caisse admise, cette miniature se laisse contempler sans déplaisir. De profil les lignes tendues de cette version fourgon sont bien rendues. Les poignées de portières et les crochets de fixation des volets du capot sont rapportés et une jolie roue de secours vient habiter l’aile avant gauche. Les marchepieds sont revêtus d’un tapis caoutchouté nervuré. Deux portes battantes viennent meubler le panneau arrière vierge de toute inscription. Seuls les deux feux arrière – très sommaires - et la plaque l’égayent. L’intérieur assez spartiate est noir. Notez encore une fois la présence d’un pilier à l’arrière des sièges avec crochet (ou portemanteau ?). Le soubassement est détaillé et la miniature roule bien.

JAGUAR MK VII – Ixo – collection Rallye de Monte-Carlo, n° 49

Réduite – si l’on peut dire – par Ixo, cette MK VII demeure imposante dans sa livrée vert très sombre – quasi noir- so british comme j’aime à l’écrire.  De prime abord on pourrait croire qu’elle souffre d’un petit coup d’Ixo+, mais non, elle est bel et bien à l’échelle, la vraie approchant les 5 m de long et les 1,90 m de large. Ceci dit, elle bénéficie d’une assez belle finition avec ses quatre essuie-glaces et sa mascotte au-dessus de la calandre ; calandre très fine et encadrée d’une pléthore d’optiques et avertisseurs. Le profil met en évidence l’absence des cache-roues arrière qui dégagent fortement celles-ci. Roues imposantes et noires. L’arrière comporte l’entourage massif de l’immatriculation et la plaque de rallye plaquée sur la lunette arrière. L’intérieur gris permet de constater que cette voiture n’était équipée que de deux banquettes - Bonjour le maintien latéral ! – et d’une conduite à droite avec un immense volant à quatre branches. Le soubassement est peu détaillé mais la miniature roule très bien.

PEUGEOT 203 fourgonnette de 1950 – Norev – collection Peugeot, n° 50

La fourgonnette 203 réduite par Norev n’est pas une inconnue puisqu’elle nous fut déjà proposée au moins deux fois : la première, dans une livrée vert olive dans la collection de la poste ( n° 04) et la seconde, sous les couleurs de la colle Dissoplast dans celle de la caravane du tour de France (n° 60). Si les lignes et volumes semblent respectés, la décoration de ce modèle n’a pas sa place dans une collection dédiée à un constructeur.  Ceci dit cette fourgonnette souffre d’un pare-brise trop petit et d’une gravure trop importante des flèches de direction. De plus la finition manque de finesse et fait plus jouet qu’autre chose. C’est dommage que la qualité ne soit pas suivie dans cette collection qui semble plus prometteuse avec la 304 berline de son prochain numéro. L’intérieur noir ne révèle rien de son contenu. Le soubassement n’est pas détaillé mais la miniature roule bien.

RENAULT Clio Williams Swiss Champion – Universal Hobbies – collection Renault, n° 64

« Désirée » est enfin arrivée et tient toutes les promesses annoncées, réduite par Universal Hobbiers. Lignes, volumes et coloris sont bien au rendez-vous dans une livrée toutefois très grasse. Un bon coup de chiffon doux sera nécessaire. Maintenant que le tout est essuyé, faisons le tour du propriétaire. Présentation quasi irréprochable. Si l’avant souffre d’un mauvais dessin de l’optique droite et de clignotants orange, le reste de la carrosserie n’appelle aucune remarque particulière. Logos et monogrammes sont bien à leurs places, y compris sur l’avant des baguettes de protection latérales. Les jolies jantes dorées laissent voir le bord des disques de frein. Une remarque cependant : s’agissant d’une série limitée destinée au marché helvétique, pourquoi une immatriculation dans le Pas de Calais ? A la limite celle d’un département limitrophe de la Suisse aurait été moins surprenante. Ceci dit, il convient de s’attarder plus que d’habitude sur l’intérieur et le soubassement de cette Clio qui ont fait l’objet d’un soin tout particulier. D’abord, l’habitacle très clair qui tranche avec les intérieurs noirs auxquels d’autres collections qui nous sont familiers et qu’il convient d’examiner avec attention car la finition y est très poussée en raison d’une finesse de gravure et une multitude de touches de couleurs. Puis le soubassement assez travaillé, ce qui est rare pour être souligné. Et comme la miniature roule bien, ne soyez pas étonnés du verdict qui tient compte d’un prix d’achat maintenu (jusqu’à quand ?) à 9,90 euros. Bravo !